Les banques ont recours à des moyens plus expéditifs pour recouvrir leurs « créances ».
Les tribunaux d’instance sont devenus une forteresse imprenable pour elles, alors leur stratégie change.
D’abord mettre en avant le rôle du médiateur. Mais qui est-il ? Personne ne l’a jamais rencontré. Par recoupements, nous savons que, dans certains cas, il s’agit d’un employé du service recouvrement. Dans d’autres, comme la Générale ou le Crédit du Nord, d’une personnalité. Dans d’autres cas, comme le CIC ou le Crédit Mutuel, d’une impulsion électrique dans un ordinateur.
Accéder au médiateur est un parcours du combattant. La banque sait qu’elle a un allié de poids : le temps qui passe.
Il faut d’abord « utiliser tous les recours » écrire à l’agence puis au service clientèle et les autres.
Pour utiliser tous les recours, il faudrait d’abord les connaître, et savoir le délai d’attente obligatoire entre chaque.
Peu importe, en entretenant le flou, les banques savent qu’elles ont toujours sous la main, une raison de déclarer la procédure nulle.
Après un temps indéfini, vous allez écrire au médiateur. Pensant naïvement qu’il s’agit d’un arbitre indépendant, vous allez lui confier tous les éléments et les documents.
C’est un piège. Votre courrier sera immédiatement transmis au service recouvrement qui connaitra ainsi votre ligne de défense. La réponse du médiateur ne sera, en principe, qu’un copier/coller des réponses de l’agence.
Vous avez déjà perdu 4 ou 5 mois. Votre situation financière a empiré. C’est le moment que va choisir la banque pour vous achever. Elle fait alors appel à des « cabinets de recouvrement », véritables milices privées de la récupération des créances. Passant outre les lois et les réglementations, elle va vous mettre une pression infernale.
Ces cabinets sont très efficaces et, souvent pour avoir la paix, vous allez payer. Et la banque a gagné.
Et pourtant, il aurait été si simple, dès le premier jour, de vous mettre sous la protection de la justice et de prendre le chemin du tribunal d’instance.